PARACHA MIKETZ

 

La paracha de cette semaine nous enseigne que les frères de Yossef l’ont jeté dans un puits vide où il n’y avait pas d’eau.

Rachi de souligner : « Si le puits est vide, il n’y a pas d’eau ! »

Pourquoi la Thora a-t-elle jugé utile cette précision ? Rachi reprend en disant : « Le puits était vide, mais il y avait des serpents et des scorpions. » Et pourtant, ils ne l’ont pas mordu car Hachem a créé l’être humain supérieur à l’animal, ceci à condition que l’être humain se conduise dans le chemin de la thora. Toutefois, si par ses actions, l’être humain se conduit comme un animal, la bête sauvage pensera voir en face d’elle un autre animal et l’attaquera.

Plusieurs autres exemples abondent en ce sens :

Le Prophète Daniel a été jeté dans une fosse à lions et pourtant il

n’a pas été déchiqueté. Les lions se sont tenus à distance de lui.

Le Talmud raconte une histoire avec Rabbi Hanina Ben Dossa qu’un jour, un serpent très dangereux se terra sur une route fréquentée. Les gens devaient faire un grand détour pour ne pas être piqué. Une délégation vint trouver Rabbi Hanina pour qu’il trouve une solution. Ce dernier se rendit sur le lieu indiqué et le serpent le piqua et le serpent mourut. Rabbi Hanina dit au peuple : « ce n’est pas le serpent qui tue, c’est la faute qui tue ».

Caïn tua son frère Abel par jalousie. Par la suite, la Thora nous précise qu’Achem fit un signe sur Caïn. Pourquoi ce signe ? Afin de montrer que c’est un être humain. Autrement, la première bête sauvage l’aurait dévorée.

Enfin, les deux ministres de Pharaon jetés en prison rêvèrent la même nuit. Yossef interpréta leurs rêves.

Au premier qui rêva qu’il servait du vin à Pharaon avec 3 vignes, il dit que dans trois jours, il serait réhabilité à son poste.

Au second qui rêva qu’il tenait trois paniers de pain au-dessus de sa tête que les oiseaux venaient picorer, il lui dit dans trois jours on te tuera.

Comment Yossef a-t-il interprété ce dernier rêve ?

En fait, les oiseaux venaient picorer au-dessus de la tête du deuxième rêveur, ils n’avaient donc pas peur de lui, c’était un homme mort.

Histoire

Il est marqué dans les Pirké Avoth « juges tout homme avec bienveillance ».

On raconte qu’un homme religieux prit l’avion pour rentrer chez lui en Australie pour un vol de 17 heures. Après le décollage, il s’aperçut que le grand Rav d’Australie était dans l’avion. Il se leva pour le saluer, et là, il vit que le Rav avala un aliment sans réciter au préalable la bénédiction. Il alla se rasseoir et commença à épier le Rav qui prit du pain, ne fit pas Néthilat ni Birkat Amazone. Il ne pria pas pour Arbit. Au matin, pas de prière ni de téphilines. Le religieux se dit qu’une fois arrivé en Australie, il écrirait à la presse juive pour dévoiler « la crainte du ciel » de ce simulacre de rabbin. L’avion atterrit. Des centaines d’élèves attendaient le Rav. Il se dit : « s’ils savaient vraiment qui il était !»

 

Le Rav monta dans un corbillard. Alors il comprit tout. En fait, le Rav avait entendu la mauvaise nouvelle du décès d’un proche parent et l’enterrement n’avait pas encore eu lieu. Durant cette période, on est dispensé de toutes les mitsvoth : prières, téphilines, Birkat Amazone. L’homme se dit alors : « si seulement je l’avais jugé favorablement au lieu de le suspecter injustement ! »

Combien de fois ce genre de situation se présente à nous ! Alors, prenons l’habitude de juger notre entourage de manière favorable et Achem en fera de même vis-à-vis de nous.