PARACHA TEROUMA

La Paracha de cette semaine traite de la Mitsva de tsédaka qui consiste à prélever entre 10% et 20% de ses revenus. Dans le mot tsédaka même on retrouve cette notion. En effet, si on prend le tsadé et le kouf du mot tsédaka, on trouve une valeur numérique de 90 et 100 soit 90% pour toi et 10% pour les pauvres. Les lettres restantes du mot tsédaka le Daleth et le Hé ont une valeur numérique de 4 et 5 soit 4/5=80% pour toi et 20% pour les pauvres.

La Thora précise que l’on pouvait offrir de l’or, de l’argent ou du cuivre Zaav kessef et Nehochet, Zaav forme les initiales de Zé anoténeBari, il donne alors qu’il est en bonne santé, kessef forme les premières lettres de Kol Sakana Potéah à chaque danger il ouvre la main qui est un niveau moindre que le premier et Nehochet forme les premières lettres Nefeich Hola chetamout titeme il attend d’être agonisant pour donner, c’est le niveau le plus bas.

Le Hatam Sofer dit que dans ces 3 mots là, il y a tous les jours où on sort le Sefer Thora le Zaïne de Zaav est le 7ème jour chabath le Hé le 5ème jour est le jeudi, et le Beth de Zaav est le 2ème jour, le lundi où l’on sort la Thora.

Le Kaf de Kessef est kippour – le saméhe est souccoth, le Pé de Kessef est Pessah et Pourim – le Noun de Nehochete est nerote Hanouka, le Héte Hodech le Chine Chemini atserete et Simhat Thora et le Tav de Nehochet Taanit les jours de jeune où l’on sort la Thora.

Le Ben ich Haï dit qu’en faisant la tsédaka on accomplit le nom d’Hachem. En effet, la forme du bras lorsqu’on met la main dans la poche pour prendre une pièce pour le pauvre forme un youde, les 5 doigts qui donnent la pièce forme le Hé, le bras tendu forme un Vav et enfin les 5 doigts du pauvre qui prend la pièce forme un Hé.

Avant de donner la tsédaka, on ne fait pas de bénédiction car le pauvre risque de refuser de prendre la pièce et l’on risque de réciter une bénédiction en vain. Celui qui s’empêche de donner transgressent des Mitsvoth positives et négatives comme il est écrit : donnes tu donneras, ouvres tu ouvriras ta main, ne retiens pas ton cœur.

Il est préférable de faire le métier le moins honorable possible et ne pas prendre l’argent des gens, de faire de ton chabath un jour ordinaire au niveau des plats cuisinés et ne pas prendre l’argent de la caisse des pauvres.

Si malgré tout, tu n’arrives pas à joindre les 2 bouts tu dois prendre dans la caisse des pauvres. Comme témoigne l’histoire suivante : un homme mourut littéralement de faim les gens de la ville s’en voulèrent, le Rav cria et dit cet homme là n’est pas mort de faim, il est mort d’orgueil.

Est-il préférable de donner 10 euros à un pauvre ou un euro à 10 pauvres différents ? En fait, il est préférable de donner un euro à 10 pauvres a vaincu son Yetser Ara 10 fois et habitue sa tête et sa main à donné.

Un jour on vint trouver Rav Lewin en lui disant de temps en temps des gens riches viennent chez toi en se faisant passer pour des pauvres et mangent gratuitement un repas. Il répondit je préfère de temps en temps nourrir des riches plutôt que de rater une fois un vrai pauvre.

Un pauvre qui demande à manger on ne fait pas d’enquête pour vérifier s’il est vraiment pauvre, on lui donne vite à manger. S’il demande des habits, on peut faire une enquête.

Une femme a priorité sur un homme pour la tsédaka car la femme a plus honte que l’homme de demander.

Le Rambam cite 8 niveaux de tsédaka :

Le niveau le plus haut est de trouver un travail à quelqu’un car il n’aura plus besoin de demander.

Ni le donneur ni le receveur ne se connaissent. Exemple : on donne dans un boite de tsédaka pour les pauvres de la ville.

Le donneur sait à qui il donne, le receveur ignore l’identité de son bienfaiteur. Exemple : je mets dans la boite aux lettres du pauvre de l’argent.

Un niveau moindre le pauvre sait qui lui a donné, le donneur ne connaît pas les pauvres. Exemple : les sages d’autrefois jetaient de l’argent par terre et les pauvres venaient le ramasser.

Un niveau moindre donner au pauvre avant qu’il réclame de l’argent.

Un niveau inférieur donner après que le pauvre réclame.

Moins bien encore celui qui donne moins que ses possibilités.

Celui qui donne en montrant un visage triste.