L’HUMILITE

Trois personnages se sont exprimés vis-à-vis de l’humilité :

Le premier, Abraham, s’est comparé à de la poussière et de la cendre, en comparaison d’Hachem.

Le deuxième, le roi David, a dit « je suis un ver de terre et non un homme ».

Enfin, Moshé et Aaron ont dit : « qu’est-ce que nous sommes comparés à Hachem ? ».

La formule préférée par les Rabbins est : « qu’est ce que nous sommes ? » car la poussière et le ver de terre sont quand même quelque chose, tandis que cette question, c’est l’annulation totale de ce que l’on pourrait être.

Un des dix miracles qu’il y eut dans le Temple, c’est que le peuple juif était tellement nombreux que, debout, il était serré. En revanche, lorsque le peuple juif se prosternait, il y avait de la place pour tous, allongés entièrement avec deux mètres entre chaque personne.

Pourquoi ce miracle ? parce que lorsqu’on s’annule devant Hachem, en se prosternant, il y a de la place pour tous. Alors que lorsqu’on reste debout, on ne s’annule pas.

Deuxième exemple : « pourquoi les eaux du Mikwé ont-elles le pouvoir de nous purifier ? » Lorsqu’on est sous l’eau, durant une ou deux secondes, on s’arrête de respirer, on s’annule devant Hachem. On ne peut se purifier que si l’on s’annule.

Quelqu’un qui prie Hachem s’annule car il prouve qu’Hachem peut tout et lui est supérieur alors que lui ne fait que formuler des demandes dans son impuissance.

Dans le mot NASSI, Prince ou Président, il y a les lettres de Yèch et Eïn (il y a et il n’y a pas). Cela veut dire : un Président qui se prendrait pour quelquechose n’est rien ; s’il se prend pour rien, alors il sera quelquechose.

Dans le téhilim « Chir Lamaaloth » qu’on lit tous les jours, on dit « Méaïn (d’où) yavo ezri (viendra mon secours). Méaïn veut également dire « rien ». Si tu ne te prends pas au sérieux, tu te considères comme rien (méaïn) et que tu t’en remets à Hachem, alors viendra le secours (yavo ezri).

Le Choffar (la corne de bélier) de Roch Hachana doit être courbée et non droite comme l’Homme qui doit se courber devant Hachem pour se soumettre à lui.

Toutes les fêtes juives tombent soit le 15 du mois juif, soit proche du 15.

Exemple : Souccoth, le 15 Tichri ;

La fête des Arbres, le 15 Chevath,

Pessah, le 15 Nissan.

Le peuple juif est à l’image de la lune qui est invisible le 1er du mois juif et qui s’agrandit du 2 au 14, le 15 c’est la pleine lune, et du 16 au 29, elle décroit.

Le peuple juif, lui, célèbre les fêtes et resplendit à l’image de la lune.

La seule fête éloignée du 15, c’est Roch Hachana qui tombe le 1er Tichri, car en ce jour de jugement, il faut savoir se faire petit et ne pas resplendir.

Les lettres de Tichri vont dans le sens inverse de l’alphabet. Le Tav, c’est la dernière lettre, le Shine l’avant-dernière, le Rèch l’avant-avant dernière, et le Youd continue à décroître dans l’alphabet ; ceci pour nous apprendre qu’il faut en ce mois de Tichri aller à l’envers de nos habitudes, de nos défauts, et de nos carences en mitswoth.

Espérons que bientôt que nous serons suffisamment méritants pour entendre le grand Choffar de la délivrance et d’assister à la venue du Machiah. Amen.