Pour la réfoua chéléma de 'Hanna bat Myriam

בס״ד

 

Dvar Torah de Jérémy UZAN.

 

Parachat 'Hayé Sarah.

 
   La Torah nous raconte qu’Eliezer est envoyé par Avraham pour rechercher une femme pour Its’hak. A la suite de l’épisode du puits, lorsqu’il est convaincu qu’il a trouvé en Rivka la femme qu’il recherchait pour Its’hak, il lui offrit une série de bijoux.
Le Passouk dit à ce sujet :
« Et ce fut lorsque les chameaux finirent de boire l’homme (Eliezer) prit un anneau en or pesant un « Béka » et 2 bracelets sur ses mains pesant 10 pièces d’or ». (Béréchit 24,22).
Rachi rapporte au nom du Midrach que le mot « Béka » fait allusion au ½ Shékel que les Bné Israël amenaient au בית המקדש  . Les 2 bracelets eux, font allusion aux 2 tables de la loi, quant aux 10 Shékalim ils rappellent les 10 commandements.
D’après l’explication du Midrach, on peut se demander pourquoi Eliezer choisit ce moment là précis pour faire une allusion à la תורה et à ses מצװת et pourquoi à Rivka spécialement.
Le Mayana  chel Torah répond qu’Eliezer a vu à quel point Rivka était scrupuleuse sur la mitsva de ‘Hessed (bonté). Il a alors voulu rappeler que le monde repose sur 2 autres fondements qui sont la Torah et la Avoda (Korbanot et de nos jours la Téfila).
En effet la Michna dans Pirké Avot dit : «  Sur 3 choses le monde repose : sur la Torah, la Avoda et le ‘Hessed ».
Le pilier du ‘Hessed est indispensable mais n’est pas suffisant à lui seul. C’est pourquoi Eliezer a fait allusion aux tables de la loi représentant le pilier de la Torah.
Quant au ½ Shékel, il servait à l’époque duבית המקדש   à acheter les Korbanot, d’où l’allusion au pilier de la Avoda.
Les Méfarchim apportent également une seconde explication quant  à l’attitude d’Eliezer. Il est intéressant de remarquer que si une personne porte des bracelets de pierres, leur poids se fera très vite ressentir. Mais concernant l’or ou les pierres précieuses il en est tout autrement. En effet, personne ne se sent gêné d’un beau bracelet ou d’un beau collier, et au contraire plus il est lourd plus il est apprécié. La raison est simple : lorsque l’on aime une chose et qu’on en connaît la valeur, on n’en s’en plus le poids.
L’allusion d’Eliezer est claire à présent, il veut montrer à Rivka qu’en se mariant avec Its’hak, qui consacre sa vie à la Torah, il se peut qu’ils traversent des épreuves dans leur vie, mais lorsque l’on connaît la valeur des choses on n’en sent plus le poids.