LA RECOMPENSE DES MITSVOTH
La Thora nous enseigne les punitions dans le cas où l’on transgresse l’une des 365 Mitsvoth négatives. Selon l’importance de la punition, on connaît la gravité de chaque faute.
Par contre, pour les 248 Mitsvoth positives, la Thora ne mentionne pas la récompense à laquelle on a droit. En effet, dans l’hypothèse où le salaire de ces Mitsvoth aurait été connu, nous aurions sélectionné nos Mitsvoth en accomplissant uniquement les plus rémunérées et aurions abandonné celles qui le sont le moins. Cela ressemble à un roi, qui, ayant un verger, emploie des jardiniers pour planter différentes sortes de fruits. Une fois le travail terminé, tous les jardiniers reçoivent leur salaire. Le premier plante un pommier et un oranger et reçoit 15 Euros. Le second, un fraisier et un bananier et reçoit 2000 Euros. Le premier jardinier, révolté, questionne le roi qui lui répond que chaque arbre a un tarif non dévoilé pour lui permettre d’avoir à sa table des pommes et des oranges (fruits des arbres les moins rémunérés). Ainsi si par exemple, Hachem donnait aux Téfilines une valeur supérieur à celle de la Mezouza, personne n’aurait mis de Mezouza à sa porte et tout le monde se serait empressé de mettre les Téfilines. Pour cette raison, nous devons accomplir l’ensemble des Mitsvoth et seul, Hachem accordera une valeur à chacune d’ entre-elles.
Cependant, Hachem nous a tout de même enseigné la récompense de 3 Mitsvoth positives :
Respectes ton père et ta mère afin que tes jours s’allongent.
Lorsque tu verras par hasard une mère oiseau couver ses œufs, tu renverras la mère et tu prendras les œufs. Il s’agit d’une des lois dont on ne comprend pas le sens et que l’on doit pourtant faire par amour pour Hachem. Cette mitzva rallonge également la vie.
Etre honnête à son travail où dans son commerce rallonge les jours. Par exemple, dans le cas d’un commerce : avoir des poids justes, des balances justes et des métrages justes.
Respecter ses parents est une Mitsva difficile et de longue durée, se prolongeant au-delà même de leur mort, contrairement à la mitsva de la mère oiseau qui est de courte durée, et plutôt facile. Pourtant ces 2 Mitsvoth rallongent la vie et sont récompensées de la même façon. De cet exemple, nous apprenons que la récompense des Mistvoth ne suit pas la logique humaine. Il faut donc tout accomplir y compris les Mitsvoth qui semblent légères à nos yeux.
Lorsqu’on accomplit une Mitsva, il faut toujours la faire « Lechem Chamaïm » : pour Hachem, et non pas pour un intérêt quelconque tel que pour recevoir des honneurs ou pour être apprécié aux yeux des gens.
On raconte au sujet du Gaone de Vilna qu’un jour il marchait dans la rue avec ses élèves et rencontra un pauvre qui avait ses chaussures trouées et ses vêtements déchirés. Le Gaone lui donna une pièce et partit avec ses élèves. Quelques minutes plus tard, il retourna vers le pauvre et lui remit une seconde pièce. Les élèves étonnés lui demandèrent : « si tu voulais donner deux pièces, pourquoi ne pas l’avoir fait dès la première fois » ? Le Rav expliqua que la première pièce qu’il avait donné parvenait à le soulager de voir un homme aussi malheureux et la deuxième pièce servait à accomplir la Mitsva de la Tsédaka uniquement pour Hachem.
Histoire : Un jour, un homme vint trouver son Rav et lui dit : « j’ai entendu dire qu’il est bon pour la paix du ménage de plier son Talith au niveau des marques ». Est-ce vrai ?
Le Rav avoua ne pas connaître la réponse, mais affirma que pour la paix du ménage, il est bon d’aider sa femme. En cette période de préparation du ménage de Pessah, n’hésitons pas à aider nos femmes.