LA JOIE

 

Cette année ( 5765 ) comporte 13 mois au lieu de 12. En effet, il y a 2 mois d’Adar.

Le calendrier non-juif se base par rapport au soleil et comporte 365 jours. Le calendrier juif se base par rapport à la lune et comporte 354 jours. Chaque année nous perdons 11 jours par rapport aux non-juifs (365 jours moins 354 jours).

En 3 ans, nous perdons donc 33 jours (11 jours x 3). C’est pourquoi, 7 fois en 19 ans, soit environ tous les 3 ans, l’année comporte 13 mois pour rattraper les 33 jours perdus.

Il est important de rattraper ce retard car la Thora précise que la fête de Pessah doit tomber au printemps. Si nous ne le faisons pas, Pessah risque de tomber en été, en hiver ou en automne. Or la Thora exige que Pessah, la fête de la sortie d’Egypte, tombe au printemps quand la nature se renouvelle, que la sève monte dans les arbres, tout comme le peuple Juif qui sort d’Egypte et se renouvelle pour former un peuple.

Quand rentre le mois d’Adar, on augmente la joie. Il est très important de servir Hachem dans la joie. Le Rambam précise que l’une des conditions nécessaires pour recevoir une prophétie est la joie. De là, le Gaone de Vilna dit que nous sommes obligés de dire qu’Abraham lorsqu’il allait sacrifier son fils était joyeux sinon comment aurait-il pu entendre l’ange lui disant de ne pas tuer Isaac.

Isaac était également joyeux d’être sacrifié pour Hachem comme il est marqué « Abraham et Isaac partirent les 2 ensembles ».

Yaakov était Prophète. Comment n’avait-il pas vu par prophétie que son fils Yossef était toujours vivant ?

En fait, en entendant la nouvelle de la mort de son fils, il se mit en deuil. La prophétie s’écarta donc de lui 22 ans puisqu’il est dit plus haut qu’une des conditions pour recevoir une prophétie est d’être joyeux.

Celui qui se met en colère perd sa prophétie, sa grandeur et son intelligence.

Moché, notre maître, se mit en colère dans la Paracha « Matote » contre les guerriers qui n’avaient pas suivi ses ordres de purifier les ustensiles du butin. Le verset suivant dit : « Eliazar dit au peuple » Moché s’étant énervé, a perdu sa prophétie ». Nos sages affirment même que le coléreux est comparé à un serviteur d’idoles. Car dans sa colère il peut même en venir à blasphémer.

Dans la Paracha « Kitavo » la Thora nous met en garde en nous informant que les mauvaises choses peuvent arriver si l’on ne sert pas Hachem dans la joie.

Que nous puissions servir Hachem dans la joie comme de fidèles serviteurs qui acceptons l’intégralité de ses mitzvoth, afin de pouvoir mériter toutes les bénédictions célestes.