HISTOIRES SUR L’INTELLIGENCE DE NOS SAGES
Il est marqué dans le Talmud que celui qui possède l’intelligence de la Thora est équivalent à un prophète.
Un roi non juif apprenant cela , n’en crut pas un mot. Il partit défier le rabbin puisque celui-ci était prophète selon la sentence de nos sages et lui ordonna d’écrire sur papier cacheté avec sceau royal, quelle porte il emprunterait pour rentrer dans son château : l’entrée principale ou l’entrée de secours. Le rabbin lui écrivit la réponse. Le roi se dit : je vais rentrer par l’entrée principale puis réfléchit et dit : le rabbin sait que j’aime les honneurs, je vais donc emprunter l’entrée de secours. Devant l’entrée de secours, il pensa que le rabbin allait connaître son raisonnement et préféra aller à nouveau devant l’entrée principale. Le roi était complètement désemparé quand il eut l’idée de casser l’un de ses murs pour n’emprunter ni l’entrée principale, ni l’entrée de secours.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il ouvrit l’enveloppe du rabbin et découvrit la bonne réponse !
En effet, le rabbin sachant que le roi voulait le piéger, avait la certitude qu’il n’entrerait par aucune des entrées qu’il lui avait indiquées et s’est souvenu d’un passage du Talmud où il est précisé qu’un roi a le droit de casser un mur.
Deux femmes étendirent leur linge à l’extérieur de leur maison. Des voleurs prirent le linge de l’une d’entre elles. Par la suite, chacune des deux femmes prétendait que le linge restant lui appartenait. Elles allèrent soumettre leur différent à un Rav. Ce dernier prit trois de ses chemises personnelles et les mélangea au linge. Le Rav demanda à la première de reconnaître son linge et de laisser ce qui ne lui appartenait pas. Elle prit tout y compris les trois chemises du Rav. La seconde femme prit tout sauf les trois chemises du Rav qu’elle laissa de côté. Le Rav dit à cette dernière : «prends le linge, il t’appartient ».
Un jour, un homme arriva peu de temps avant l’entrée du Chabbat dans une auberge juive et demanda au propriétaire où il pouvait cacher toutes ses économies. Ce dernier le conduisit dans sa grande cave à vin. Il traversa la septième rangée - à gauche - quatrième tonneau, et la, il dissimula son argent. Après Chabbat, l’argent n’y était plus. Le propriétaire accusa l’aubergiste qui nia les faits. Le Rav dut intervenir et fut contraint de déclarer toute la cave à vin non cachère puisque des voleurs non juifs auraient pu pénétrer dans la cave à vin et toucher quelques tonneaux. L’aubergiste fut contraint d’avouer qu’il était responsable de ce vol. Grâce à son intelligence, le Rav put identifier le tricheur.
Le Rambam était un grand décisionnaire et également le premier médecin du roi d’Egypte. Les autres médecins étaient jaloux. Un jour, l’un des médecins prétendit qu’il savait redonner la vue à un aveugle. Le roi lui promit le poste du Rambam si tel était le cas. Le charlatan engagea un artiste qui fit semblant d’être aveugle. Le médecin fit des massages sur ses yeux, y mit des produits et celui-ci guérit. «Depuis ma naissance, je suis aveugle et cet homme m’a redonné la vue. Il n’existe pas d’homme aussi performant que ce médecin» ! Le Rambam comprit la supercherie et interrogea le faux aveugle. Il lui demanda les couleurs de certains objets environnants. L’aveugle cita toutes les couleurs. Le Rambam se tourna vers le roi et dit : « avez-vous déjà vu un aveugle de naissance qui connaisse les couleurs ? »
Et enfin, une dernière histoire avec le Rambam. Les autres médecins se révoltèrent auprès du roi pour avoir désigné un juif en qualité de premier médecin. et lui demandèrent : «pourriez-vous faire un tirage au sort pour voir si le ciel agrée le Rambam ? Nous placerons 2 feuilles. Sur l’une, nous marquerons : vie, sur l’autre : mort, et le Rambam devra choisir. S’il choisit la feuille «vie», nous le laisserons vivre, sinon, nous le tuerons». A force d’insistance, le roi finit par céder. Le Rambam vit la joie sur le visage des autres médecins et comprit que sur les deux feuilles, il était inscrit «mort». Il avala l’une des deux feuilles et dit au roi : «s’il reste un document mentionnant le mot «mort», cela signifie que la feuille que j’ai choisie et avalée contient le mot «vie».
Grâce à l’intelligence de la Thora, un homme peut sauver sa vie.