PARACHAT NOAH
Nous venons d’entamer le premier livre de la Thora : BERECHIT. Les sages nous enseignent que les titres des parachioth de Béréchit retracent la vie de l’Homme : Béréchit : la naissance, le début ; Noah : le repos, le bébé ne fait rien d’autre que se reposer ; Lekh Lékha : pars pour toi ; départ à la Yéshiva ; Vayéra : il devient connu ; l’homme dispense le savoir acquis à la Yéshiva ; Hayé Sarah : l’homme se marie – mariage d’Itshak ; Toldot : les enfants ; après le mariage, arrivent les enfants ; Vayishlakh : il est envoyé ; l’homme se débat pour gagner sa vie ; Vayéshèv : l’homme se repose : c’est la retraite ; Mikètss : la fin : c’est le moment de la mort ; Vayigach : l’homme approche du Tribunal Célèste pour rendre des comptes ; Vayékhi : l’homme a vécu ; selon la bonne ou mauvaise réputation qu’il a eue sur la terre, les gens parleront du défunt. Le déluge a duré un an mais les pluies n’ont duré, elles, que 40 jours. Le chiffre 40 est synonyme de nouvelle naissance. Les 40 jours de pluie séparent l’ancien monde du nouveau monde. Moshé est monté 40 jours et 40 nuits sur le mont Sinaï pour chercher les Tables de la Loi. Les 40 jours ont séparé un monde sans Thora d’un monde avec la Thora. Le mikwé doit contenir 40 Séa d’eau (532 ou 750 litres d’eau, selon les avis). Les 40 Séa séparent l’impureté de la pureté. Entre le 1er Eloul et le 10 Tichri (Kippour) on récite les sélikhot pour demander à Hachem de nous pardonner. Ces 40 jours nous lavent de tous nos péchés, c’est une nouvelle naissance. Pourquoi Noah a-t-il mérité de trouver grâce aux yeux d’Hachem ? Le mot Hèn signifie Grâce. En Hébreu, les lettres Hêth et Noun qui font Hèn, en s’inversant, font Noah. Noah n’a pas hésité à inverser sa nature pour trouver grâce aux yeux de Hachem, contrairement à ses contemporains qui n’ont pas cherché à corriger leurs défauts (orgueuil, paresse, égoïsme, etc.) Dans l’Arché de Noé, les animaux Cacher rentraient par 7 espèces, mâles et femelles ; les animaux non Cacher rentraient par 2. La Thora nous dit : « Tu prendras des bêtes qui sont pures et des bêtes qui ne sont pas pures ». La Thora préfère dire : « qui ne sont pas pures » plutôt que d’employer le mot impure pour nous éviter de prononcer des grossièretés, et afin de préserver notre bouche de mots déplacés. La construction de l’Arche de Noé a duré 120 ans pour permettre à ses contemporains de poser des questions sur cette construction et pour leur permettre de faire Téchouvah mais aucun ne se repentît, malgré la patience de Hachem. La Thora nous dit : le sang de celui qui tue un homme dans un homme sera versé ; le mot « dans un homme » a l’air superflu ; il aurait suffi de dire « celui qui tue sera tué ». En fait, ce cas concerne l’avortement. Celui qui tue dans la personne (à l’intérieur du ventre de la femme) commet un véritable meurtre ; son sang sera versé. Exception est faite dans le cas où la vie de la femme est en danger à cause de la grossesse. Caïn tua Abel et D. lui dit : « les sangs de ton frère crient vers moi ». Pourquoi avoir employé les termes « les sangs » ? Caïn n’a tué qu’une personne. C’est pour nous expliquer que celui qui tue, anéantit également l’espoir de voir naître chez celui qu’il tue des enfants qu’il aurait pu avoir, pour toutes les générations à venir.