LE BUT DE LA VIE

 

 

Tous les vendredis, nous récitons une Michna à la synagogue. Avant l’entrée de Chabbat, un homme doit poser deux questions aux membres de sa famille :

Avez-vous prélevé le Maasser des fruits de la terre d’Israël que nous avons achetés tels que les avocats, les oranges, les pamplemousses ?

Avez-vous placé le Erouv pour pouvoir porter Chabbat à l’intérieur du périmètre du fil ?

Si ces deux conditions là sont remplies, alors on peut allumer les lumières avant l’entrée de Chabbat.

Les sages nous enseignent que cette Michna peut également s’appliquer à l’âme de la personne lorsque cette dernière monte au ciel à 120 ans.

 

La première question qu’Achem posera à chacun d’entre nous est :

M’as-tu accordé de ton temps en accomplissant Thora et Mitsvoth ?

Au lieu de passer notre temps à le gaspiller, ne serait-il pas plus profitable pour nous de le consacrer à Achem ?

Tout comme nous prélevons le Maaser, nous devons « prélever » 1 à 2 heures par jour à l’étude de la Thora et à l’accomplissement des Mitsvoth.

Un homme avait l’intention de déménager. Auparavant, il se rendit dans la ville qu’il avait choisie et, à peine arrivé, il aperçut le cimetière. Il y entra pour vérifier sur les pierres tombales l’âge moyen des personnes qui y étaient enterrées. Quelle ne fut sa surprise en y découvrant que la plus âgée d’entre elles n’avait que 10 ans.

Certain de ne plus vouloir habiter cet endroit, il aperçut un homme âgé d’environ 80 ans qui lui expliqua que dans la ville où il demeurait, le système de numérotation était bien particulier. Peu importait l’âge du décès de la personne, seule ses années de consécration à l’étude de la Thora et des Mitsvoth étaient indiquées sur la pierre tombale.

 

La deuxième question qu’Achem nous posera est la suivante :

T’es-tu entouré de gens valables qui te poussent à me servir ?

En effet, un être humain qui n’adhère pas à la Thora et aux Mitzvot mais qui s’entoure de gens valables, finira par leur ressembler. Inversement, s’il fréquente des gens qui ne sont pas valables, il finira également par les imiter.

Si l’homme a « prélevé » de son temps pour Achem et qu’il s’est entouré de gens valables, alors on pourra allumer les bougies et son âme pourra briller dans le Gan Eden.

Ner est constitué de deux lettres Noun et Rech.

Noun est la première lettre de Nefech (esprit) et Rech de Rouah (âme).

Lorsqu’on allume une bougie pour le mort, on rappelle son esprit et son âme.

Un riche donateur de la Yéchiva du Rav Hafets Haïm était venu des Etats-Unis pour obtenir une bénédiction de ce Rav. Il entra dans un appartement très modeste où vivait le Rav et découvrit un intérieur avec un mobilier très vétuste. Il lui demanda pourquoi il n’avait pas d’autre mobilier. Le Rav lui retourna la question en lui demandant pourquoi il n’avait pas pris son mobilier avec lui, il répondit qu’il n’était que de passage ici. Le Rav lui rétorqua alors que lui aussi n’était que de passage sur cette terre.

A 120 ans, Achem ne nous demandera pas le montant de notre compte en banque ni les meubles que nous possédons mais la quantité de Torah et de Mitsvoth accomplie durant toute notre vie.

Un Rav pose la question suivante : « Que reste-t-il de ce que l’on a mangé ? Plus rien, excepté la bénédiction faite avant et après les repas qui est une mitzvah et qui restera éternelle.

Le Roi Salomon a écrit dans « Koeleth » : « Tous les plaisirs de ce monde ne sont que vanité et il répéta dans le verset sept fois le mot vanité pour nous enseigner que la vie de l’homme est d’au mininimum 70 ans, soit 7 x 10 ans.

A 10 ans, on veut acquérir un vélo, à 20 ans une moto, à 30 ans une voiture, à 40 ans une maison, à 50 ans un pavillon, à 60 ans un château, à 70 ans on constate que tout cela ne vaut rien et que seuls la Thora et les Mitsvoth que l’on a effectués demeurent valables.

 

Le Rav Chajkin disait que lorsque l’on prend de l’âge, nos cheveux deviennent blancs pour nous rappeler que nous vieillissons et que bientôt nous devrons rendre des comptes.

Celui qui prépare à manger vendredi aura de quoi se rassasier Chabbat et celui qui ne cuisine rien n’aura rien à manger. Il en est de même pour le monde futur.

Un jour, un homme dit à un Rav : « Je travaille beaucoup et je gagne très peu, aurais-je droit au monde futur ? Ce dernier lui répondit que si en travaillant beaucoup il obtenait peu de gain, qu’en serait-il alors s’il ne travaillait pas du tout pour Achem et son monde futur ?

Les plaisirs de ce monde ressemblent à quelqu’un qui aurait très soif et qui pour se désaltérer boit beaucoup d’eau salée, il ne sera en conséquence jamais satisfait.

Les plaisirs sont comparés au chiffre 0 (qui ne vaut rien). Si l’homme a comme base de référence le 1 qui est l’unité d’Achem, même s’il a beaucoup de plaisir autorisé par la Torah obtiendra un chiffre extrêmement élevé car il place le 1 avant tout. Si par contre, un homme pense à ses plaisirs terrestres non autorisés par Achem, il aura un chiffre extrêmement petit car il n’aura que des zéros parsemés du chiffre 1 de temps en temps.

Qu’Achem purifie notre cœur pour le servir de manière véritable.