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Sentant sa
mort approcher, Yaacov appelle Yossef et le fait jurer de
l’enterrer en Israël. Il bénit ensuite Efraïm et Ménaché puis il
dit à Yossef : « Et moi, je t’ai donné une part (supplémentaire)
sur tes frères que j’ai prise de la main du Emori par mon
épée et par mon arc. » ( Béréchit 48,22)
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Le
Targoum Ounkelos traduit « mon épée » par betsiloti
(ma prière) et « mon arc » par baouti (ma demande).
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Pour
comprendre cette comparaison et la nuance entre les 2 termes, le
משך
חכמה nous fait remarquer
qu’il existe une différence entre l’épée et l’arc. En effet,
alors que l’épée est une arme dangereuse en soi, de part le
tranchant de sa lame, la flèche elle, tire son efficacité de la
force de l’archer. Plus il tend l’arc, plus la flèche ira loin.
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Dans les
prières également, il y a 2 catégories : celles instituées par
les Rabanims comme la Amida, et celles que quelqu’un
exprime de lui-même.
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Celles,
établies par les Rabanims sont appelées téfila, araméen
tsiloti. Elles sont en soi d’une grande profondeur et
dotées d’une Kédoucha particulière. Elles ne dépendent
donc pas de la profondeur des Kavanot de celui qui les
exprime.
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Tandis que
les prières personnelles n’ayant pas ce potentiel vont dépendre
de la qualité du demandeur. Elle se disent bakacha et en
araméen baouti.
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Ainsi,
nous comprenons la comparaison de Ounkelos entre, d’un coté « laTéfila »
et l’épée qui sont potentiellement efficace et de l’autre « la
demande » et l’arc qui nécessite une capacité particulière.
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Rachi,
lui, compare « l’épée » à la sagesse en Torah de Yaacov et
« l’arc » à sa prière.
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Le Maskil
Ledavid relève une autre différence entre ces armes pour
comprendre la comparaison de Rachi : L’épée peut être utilisée à
plusieurs reprises dans un combat et protége celui qui la
détient de manière durable, la flèche, elle, a un potentiel
unique.
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De même,
la protection de la Torah est constante alors que la Téfila
agit ponctuellement.