Réfoua chéléma de Caroline Hanna bat Myriam et Haya Hava Esther bat Rivka

בס״ד

 

Dvar Torah de Jérémy UZAN.

 

Parachat Itro.

 

« Itro, cohen de Midyane, beau-père de Moché, entendit tout ce qu’Hachem fit à Moché et à Israël son peuple, qu’Hachem fit sortir Israël d’Egypte.»  ( Chémot 18,1)

Rachi demande sur ce passouk : Qu’est-ce qu’Itro a entendu qui l’ait incité à venir (se convertir) ? Et il répond qu’il a entendu l’ouverture de la mer (devant les Béné Israël) ainsi que la guerre d’Amalek.

Remarquons d’abord que la question de Rachi n’est pas de savoir quels sont les miracles qu’Itro a entendus mais quels sont ceux qui l’ont poussé à venir se convertir. Autrement dit, qu’est ce qui a été déterminant dans son choix de rentrer dans le Klal Israël parmi toutes les choses qu’il avait entendu.

Cette question est soulevée dans la Guémara ( zevahim 116) et fait l’objet d’une discussion : Rabbi Yéhochoua pense que c’est la guerre d’Amalek et Rabbi Eliézer pense que c’est l’ouverture de la mer.

Nous pouvons à présent nous demander pourquoi c’est la « guerre d’Amalek » qui est mentionnée et non pas le fait que les Béné Israël ont remporté la guerre. De plus, alors que dans la Guémara il semble que c’est la soit  guerre, soit l’ouverture de la mer qui a été un facteur déterminant, pourquoi Rachi nous laisse penser que c’est l’association des deux choses qui a convaincu Itro.

Les Méfarchim expliquent qu’après tous les prodiges qu’Hachem a fait aux Béné Israël lors de la sortie d’Egypte et en particulier l’ouverture de la mer, Itro observe qu’Amalek est capable malgré tout de s’attaquer aux Béné Israël.

Alors que tout montre que le Klal Israël est conduit et protégé par Hachem, Amalek est suffisamment effronté pour s’en prendre à lui. Itro a alors un déclic, il comprend par là, que quelqu’un peut voir les choses les plus extraordinaires, s’il n’en tire pas une leçon immédiatement il est capable, comme Amalek, de faire comme si rien ne s’était passé.

C’est donc le fait même, qu’Amalek s’attaque aux Béné Israël qui est relevé par Itro et non pas le fait que les Béné Israël remporte la guerre.

Ainsi, nous comprenons pourquoi la démarche d’itro n’est pas imitée par les autres peuples. Itro, lui, prend du recul pour observer les événements et tire les leçons qui s’imposent. Les autres peuples quant à eux, voyant chaque miracle à part, n’arrive pas à la même prise de conscience.