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Avec l'aimable autorisation de Rav David SETTBON, extrait de
son ouvrage 'Alé Hadas.
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Eloul et Roch Hachana
- 1. Selon le
Choul'hane 'Aroukh ( 581,1), dès le début du mois de Eloul,commence
la lecture des séli'hot – un rituel de prières destiné à éveiller
l'homme à la téchouva à l'approche de Roch
Hachana et Kipour. L'un des premiers sages de l'âge d'or du
judaïsme espagnol, rebbi Yiç'hak Ben Gayat, témoignait déjà il y a
près de mille ans de l'existence de cette coutume. C'est pourquoi à Tunis
aussi, dès le lendemain de Roch 'Hodeche Eloul, on se levait bien
avant le lever du jour pour lire les séli'hot avant l'office du matin.
- Les plus zélés des fidèles prenaient le temps de dire le tikoun 'haçot
avant le début des séli'hot.
- Contrairement à ce qu’on l'on observe dans d'autres communautés (
essentiellement askénases), il n'est pas d'usage chez nous de faire porter
un talith à l'officiant pendant les séli'hot.
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- 2. Une coutume
solidement ancrée dans de judaïsme tunisois est de ne pas du tout sonner le
chofar pendant le mois de Eloul.
- La première fois que les fidèles entendront retentir le chofar à la
synagogue,ce sera le jour de Roch Hachana. Puis on sonnera également
du chofar lors des séli'hot entre Roch Hachana et
Kipour*.
- D'autres communautés, telles que celles de Syrie, partagent avec nous
cette caractéristique.
- A vrai dire, selon le Séfer Haminahig,ce sont essentiellement les
juifs français qui sonnaient du chofar en Eloul. Dans le même
esprit, le Tour (§ 581 ) attribua cette coutume aux communautés
achkénases. D'ailleurs,une lecture minutieuse des écrits des richonim
permet d'établir que tous ceux qui mentionnent la sonnerie du chofar
en Eloul sont d'origine française ou allemande ( Raavan,Maharan
de Rottenbourg,Roch),tandis que les richonim d'Espagne, tels
que rebbi David Aboudarham, sont totalement silencieux sur ce point.
- Ajoutons un autre élément révélateur : la halakha stipule que
ceux qui sonnent du chofar pendant le mois de Eloul doivent s'en
abstenir la veille de Roch Hachana, afin de marquer une pause entre les
sonneries facultatives d'Eloul et celles,obligatoires, de Roch
Hachana.Cette halakha n'a pas été incorporée par rebbi
Yossef Karo dans le Choul'hane 'Aroukh. Et pour cause : elle était
inutile à ses yeux, puisqu'à son époque les communautés séfarades ne
sonnaient pas du chofar en Eloul. En revanche,c'est le Rama
qui a cité cette règle dans ses ajouts au Choul'hane 'Aroukh (581,3),
à l'intention des pays Achkénases.
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- * Dans les séli'hot, on sonne à chaque waya'avor quatre
sonneries de chofar: tékia/chévarim/térou'a/téki'a. Puis au
kaddich, on sonne dix sonneries: tékia/chévarim/térou'a/téki'a, tékia/chévarim/téki'a, tékia/térou'a/tékia.
Attention, auusi bien aux séli'hot que le jour de Roch Hachana,
l'usage tunisien est de sonner du chofar après le paragraphe té'anou
wété'atérou et avant le mot titkabal.