בס״ד

 

Avec l'aimable autorisation de Rav David SETTBON, extrait de son ouvrage 'Alé Hadas.

 

Pourim

 

6.   Les ‘hakhamim et les personnes méticuleuses dans l’accomplissement des miçvot se vêtent à Pourim de leurs habits de Chabat. Rebbi Chelomo Dana (Chalmé Toda 30d) a rédigé un long responsum pour encourager le public à honorer de cette sorte la fête de Pourim.

10.  Avant d’entamer la lecture à la synagogue, il est d’usage de dérouler entièrement le rouleau de la Méguila. Aujourd’hui certaines autorités rabbiniques estiment que seul le ‘hazane doit procéder de la sorte, tandis que les autres fidèles se contenteront de déployer leur parchemin au fur et à mesure de la lecture. Néanmoins, notre coutume ignore cette distinction, et toutes les personnes en possession d’une véritable Méguila ont l’habitude de la dérouler entièrement avant le début de la lecture. Notre minhag s’appuie sur l’avis de nombreux décisionnaires : Tossafot , Kenesset Haguédola , Beth ‘Oved, Keter Chem Tov.

11.  Conformément à l’opinion du Choul’hane ‘Aroukh (692,1), la coutume tunisienne est de ne réciter la bénédiction chéhé’héyanou qu’à la lecture de la Méguilat Esther du soir de Pourim. Lorsqu’on relit la Méguila le lendemain matin on ne répète généralement pas cette bérakha. Cependant il est d’usage que le bedeau de la synagogue demande s’il y a parmi l’assistance un fidèle qui n’a pas entendu la lecture de la Méguila la veille, et si la réponse est positive le ‘hazane répète la bénédiction chéhé’héyanou.

Signalons que la coutume algérienne est de répéter systématiquement chéhé’héyanou le matin de Pourim, comme le préconisent le Rivach et rebbi Yéhouda ‘Ayache. De nos jours, ceci est plutôt considéré comme une coutume achkénaze (puisque tel est l’avis du Rama), mis il est intéressant de noter que le Séfer Hamanhig témoigne que c’était autrefois le minhag en Espagne.

Notons encore que dans nos synagogues, les fidèles n’ont pas l’habitude de se lever au moment de la récitation des bénédictions par l’officiant (de la même manière qu’on ne se lève pas à Roch Hachana pour écouter la bénédiction du chofar – voir supra chap.8§19). Le Kaf Ha’haïm (690,2) justifie cette coutume au nom de plusieurs décisionnaires, et ajoute que c’est même l’usage en vigueur dans la célèbre yéchiva de kabbalistes de Jérusalem, Beth-El.